Un peu d’histoire de l’hypnose

L’histoire de l’hypnose aux temps « anciens »…

On retrouve des traces écrites de soins par la parole, en état modifié de conscience, en Mésopotamie! C’était bien il y a plus de 6000 ans… Origine de l’histoire de l’hypnose ?
Des papyrus et des hiéroglyphes décrivent ce qui ressemble beaucoup à des séances d’hypnose pour guérir en Egypte 1000 années avant notre ère…
Dans la Grèce antique, le terpnos logos (« voix terne qui soigne »), est aussi utilisé dans les temples d’Asclépios, Dieu de la médecine…

 Aux temps « modernes »…

Peut-être le premier pas vers « l’inconscient » dans sa conception moderne, Gottfried Leibniez, parle en 1686 « d’automate » (il faudra attendre Hartmann en 1869 pour voir le terme d’inconscient). Il est tout à la fois philosophe, juriste, diplomate, mathématicien…

Vers l’hypnose

Dans les années 1760, Mesmer (Franz Anton…) est célèbre pour sa pratique du « magnétisme animal ». Il est souvent cité comme l’ancêtre de l’hypnose bien qu’il prône exclusivement le magnétisme.
En 1784, l’abbé de Faria fait évoluer les principes du magnétisme en intégrant les suggestions.
En 1829, le chirurgien Jules Cloquet réalise l’ablation d’une tumeur sous « sommeil magnétique ».
Dans les années 1840, James Braid établit les bases, plus rationnelles et scientifiques, de l’hypnose thérapeutique.
En 1882, le professeur de médecine Hippolyte Bernheim fonde la « nouvelle » école de Nancy. Il parle bien de « psychothérapie », de soin basé sur la suggestion hypnotique. Dans les même temps, le professeur Charcot fonde l’école de la Salpêtrière et considère l’hypnose comme une pathologie hystérique.
En cette fin de 19ème siècle, l’hypnose (en particulier utilisée pour anesthésier) se répand dans le monde. On peut citer par exemple le docteur Parker à Dublin ou le docteur Esdaille en Ecosse. Des dizaines de comptes rendus d’opérations lourdes sans sédation sont ainsi publiés.

L’hypnose Ericksonienne

L’hypnose telle que nous la connaissons aujourd’hui doit beaucoup à un personnage extra ordinaire, Milton Hyland Erickson. Ne parle-t-on d’ailleurs pas d’hypnose Ericksonienne… Ce médecin psychiatre exerce dans les années 50 aux Etats-unis. Il se réapproprie l’hypnose en l’utilisant plus stratégiquement et en complément de sa pratique psychiatrique. Cette approche intéresse toute l’école de Palo Alto, s’intègre aux thérapies familiales, ainsi qu’aux thérapies systémiques. Sa pratique sera en grande partie à l’origine de la Programmation Neuro Linguistique (PNL) de Richard Bandler et de John Grinder. Ils l’ont effectivement longuement étudiée pour formaliser sa pratique.

La nouvelle hypnose

En 1979, Daniel Araoz fonde la nouvelle hypnose, beaucoup moins directive que l’hypnose pratiquée par Erickson, instaurant une réelle collaboration entre le thérapeute et le patient.
Dans les années 1990, on peut aussi citer Olivier Lockert qui participe très activement au développement de la nouvelle hypnose européenne.  Particulièrement en formalisant des techniques hypnotiques avancées de langage et en y intégrant les structures thérapeutiques de la PNL pour une utilisation purement hypnotique.

L’hypnose humaniste

Élaborée depuis les années 90 , elle est théorisée à partir de 2000 par Olvier Lockert et Patricia d’Angeli. l’Hypnose Humaniste offre un moyen inédit d’accéder aux états modifiés de conscience. Il n’est plus question de restriction du registre cognitivo-sensoriel (comme en hypnose classique, ericksonienne ou en nouvelle hypnose) mais bien, grâce à des inductions hypnotiques inversées, d’un déploiement cognitivo-sensoriel. C’est ainsi un « état de conscience augmentée ». La personne n’est plus « endormie » : elle accède à davantage de conscience, d’elle-même et du monde autour.